Quel est le point commun entre Kelly Slater, Oprah Winfrey ou Katy Perry ? Ce sont tous des méditants, soit des personnes qui pratiquent la méditation. Et ce ne sont pas les seuls : de 7 à 77 ans, les apprentis méditants sont de plus en plus nombreux et on ne parle que de ses bienfaits.
Vous vous sentez parfois débordés par le flot de vos pensées ? Vous avez du mal à gérer vos émotions ? A prendre des décisions ? La pratique de la méditation peut vous aider à retrouver une certaine sérénité.
Découvrez dans cet article en quoi consiste la méditation, ses bienfaits, ses différentes formes, et surtout comment vous lancez dans cette pratique.
La méditation de pleine conscience, qu’est-ce que c’est exactement ?
En quoi consiste la pratique méditative
Concrètement une séance de méditation suit plusieurs étapes pour atteindre l’objectif de concentrer toute son attention sur un objet particulier. Facile ? Pas vraiment. Voire pas du tout même. En orient, l’objectif ultime est l’illumination. En occident, on vise plus l’étape intermédiaire de « pleine conscience ».
Mais l’illumination, qu’est-ce que c’est ?
L’illumination, ou l’éveil spirituel, est une perception claire de la réalité. Cela revient à comprendre les fonctionnements de ce qui nous entoure et de nous-même.
D’hier à aujourd’hui, petit historique
Généralement associé au bouddhisme, la méditation est un art ancestral que l’on retrouve au cœur des religions de l’Asie et les pratiques diffèrent entre chaque pays (tantrique, bouddhiste, zen).
Dès l’antiquité, la méditation était également pratiquée en occident et son grand retour date des années 1970. Aujourd’hui, aux Etats-Unis, environ 1 million de personnes méditent régulièrement.
Ce renouveau est notamment dû à Jon Kaba-Zinn. Ce docteur en biologie du Massachusetts Institute of Technology (MIT) s’est initialement intéressé aux vertus de la méditation sur la douleur. Il a développé une méthode de diminution et de contrôle du stress grâce à la méditation de pleine conscience (Mindfulness-Based Stress Reduction). Appelée la méthode Kabat-Zinn, c’est aujourd’hui celle la plus répandue en occident.
En France, la pratique de la méditation touche tous les pans de notre société. A tel point qu’on la retrouve là où on ne s’y attend vraiment pas !
Que ce soit dans la gendarmerie ou dans l’armée, des programmes pilotes sont développés pour permettre aux forces de l’ordre de renforcer leur mental et de prendre de la distance par rapport à des situations stressantes.
Certaines écoles intègrent cette pratique à leur enseignement, à l’image du programme « Peace » menées dans des écoles privées à Toulouse. Pour un coût évalué à 7€ euro par an et par enfant, chérubins comme parents constatent un mieux être à l’école et à la maison.
La méditation est tellement à la mode qu’un bar à méditation a même ouvert à Paris !
Mais pourquoi tant d’engouement envers la méditation ? Car ses bienfaits sont largement reconnus, notamment par le domaine médical. Il existe aujourd’hui un diplôme universitaire, destiné aux professionnels de santé, de « médecine en méditation et neurosciences » à Strasbourg.
La méditation est aussi de plus en plus utilisée en psychothérapie, comme nous le verrons dans la suite de cet article.
Les bienfaits de la méditation
Des bienfaits reconnus par la médecine
La pratique méditative modifie notre cerveau
En 2005, le Dalaï-lama a inauguré la conférence annuelle de la Société américaine de neurosciences. Cette anecdote souligne le fait que depuis les années 2000, la méditation intéresse les neurobiologistes de très près : cette pratique a des effets sur la santé et de nombreuses études scientifiques s’accordent sur ce fait. Un champ d’étude porte même le nom de « neurosciences méditatives ».
Dix ans après cette anecdote, pas moins de 700 études ont été menées sur ce sujet : elles portent sur le stress, la cardiologie, les douleurs chroniques, la dermatologie ou encore les troubles respiratoires.
Les observations sont récurrentes et attestées par l’imagerie cérébrale : méditer modifie le fonctionnement du cerveau car cette pratique développe la plasticité cérébrale.
Définition
La plasticité cérébrale décrit la capacité du cerveau à remodeler ses connexions en fonction de l’environnement et des expériences vécues par l’individu.
Ainsi la méditation renforce des réseaux qui sous-tendent l’attention et le contrôle cognitif. Elle a également des conséquences sur nos capacités physiques, puisqu’elle agit sur le système nerveux central et périphérique.
Des études ont montré les résultats suivants :
- Une étude sur des patients cancéreux a montré des améliorations sur l’humeur, le stress et la fatigue des patients.
- Une étude conduite à Pittsburg a montré une amélioration de la douleur liées aux lombalgies.
- Une étude a montré que la méditation renforce notre système immunitaire : après un entrainement de 8 semaines, l’organisme produit davantage d’anticorps suite à une vaccination antigrippale.
Ce dernier élément fait le lien entre le système immunitaire et les émotions positives, dont la causalité est aujourd’hui avérée. En somme, plus nous sommes heureux, plus nous développons d’anticorps.
Méditation et psychologie
L’imagerie cérébrale montre notamment que la méditation renforce les régions suivantes impliquées dans la gestion des émotions :
- Le cortex préfrontal gauche, associé aux émotions positives
- Le cortex cingulaire antérieur impliqué dans la perception des sensations corporelles (notamment la douleur)
- Le cortex fronto-parietal et l’insula, impliqués dans la perception des sensations internes
Il est également observé que l’amygdale cérébrale, qui joue un rôle important dans le traitement de l’information des émotions négatives, est moins réactive chez les pratiquants de pleine conscience.
Les personnes entrainées à la méditation de pleine conscience identifient mieux le début des émotions négatives, et évite ainsi de les ruminer. Ces personnes s’adaptent mieux à ces émotions négatives, elles développement des capacités d’acceptation et de recul envers les pensées douloureuses.
Ainsi, plusieurs études ont montré que la méditation avait des vertus sur la prévention des rechutes des épisodes dépressif : une heure de pleine conscience par jour pendant 8 semaines réduit de moitié le risque de rechute en cas de dépression. Au contraire des antidépresseurs, il n’y a aucune contre-indication à la pratique méditative.
Ainsi la technologie (IRM) permet au corps médical d’attester des bienfaits de cette pratique ancestrale sur la santé et le bien-être.
Il y a cependant des faits qui ne s’expliquent pas. Menthe Citron vous partage l’histoire « miraculeuse » de l’abbé tibétain Phakyab Rinpoché. Il semble difficile d’y croire à prime abord : mais cela s’est déroulé aux Etats-Unis il n’y a pas si longtemps et cette histoire est bien documentée. Ou vous la raconte et on vous laisse juge de la crédibilité que vous y accorderez. Vous pouvez aussi la découvrir avec le récit de cet abbé, qui a publié un livre « la méditation m’a sauvé ».
En résumé, les bienfaits de la méditation dans notre vie quotidienne
Dans notre vie quotidienne, la méditation fait baisser notre niveau de stress, qui sur le long terme nuit à notre santé. Elle permet de réagir plus posément face à des situations, de mieux gérer ses émotions, d’améliorer son sommeil, d’être plus apaisé. En somme, cette pratique permet de moins et de mieux réagir.
Certains méditants témoignent même d’un gain de créativité.
Si vous souhaitez découvrir en image les bienfaits de la méditation, nous vous recommandons de visionner le documentaire d’Arte : https://vimeo.com/251480794
Nous ne vous promettons pas que vous pourrez réparer vos os cassés avec la méditation. Toutefois, au vu de ses nombreux bienfaits, il semble intéressant de s’y essayer. Passons à la pratique.
Les différentes formes de méditation
Cet entrainement mental qui consiste à concentrer son attention sur un objet particulier revêt de nombreuses formes.
Nous vous présentons dans un premier temps les étapes génériques d’une séance de méditation, puis les différentes formes de méditation.
Les étapes d’une séance de méditation
Une séance de méditation est composée de 3 étapes.
La relaxation
Les séances commencent généralement avec des exercices de respiration, dans le but de se relaxer. L’objectif est de préparer le corps et l’esprit à la suite de la séance.
On effectue également des exercices mentaux pour se détendre, comme par exemple un body scan. On se concentre successivement sur chaque partie du corps pour les relaxer : le front, la mâchoire, la langue, la nuque… On observe notre corps, zone par zone, organe par organe. Par exemple, avez déjà essayé de sentir votre cœur battre ?
Quand les pensées vagabondes, on doit juste se reconcentrer sur sa respiration. L’idée n’est pas de faire le vide, mais d’accepter ses pensées parasites sans s’y accrocher.
L’intériorisation
C’est l’exercice mental qui consiste à focaliser son attention sur un objet, dans le but d’atteindre la pleine conscience. On concentre toute son attention sur son « troisième œil » et le but est de ne penser qu’au rythme de sa respiration dans ce point.
Sous ce centre énergétique (chakra) siège notre cortex préfrontal, soit le lieu de nos fonctions cognitives supérieures (le langage, le raisonnement). Intéressant non ?
Dans cet état de concentration totale, « la pleine conscience », les méditants les plus aguerris arrivent à arrêter le battement de leur cœur.
L’expansion
Une fois en pleine conscience, l’esprit est disponible pour se focaliser uniquement sur l’objet de la méditation : cela peut être un concept, une sensation de son corps ou une question.
Voilà la théorie. En pratique, atteindre l’état de pleine conscience est un exercice difficile qui demande déjà de l’entrainement. C’est en général le but fixé pour la méditation « grand public ».
La méditation de pleine conscience en occident
Comme nous l’avons dit précédemment, la méditation de pleine conscience est une méthode développée par Jon Kabat-Zinn et la plus pratiquée en occident.
Il s’agit donc d’un nom donné à une méthode, mais en réalité toutes les formes de méditation cherchent à atteindre une étape de pleine conscience.
Cette pratique consiste à se focaliser sur l’instant présent, sur ses sensations et ses perceptions. L’objectif est d’observer sa respiration, ses sensations corporelles, le flot de ses pensées.
Un des postulats de cette méthode est que face à nos émotions négatives ; nous adoptons des stratégies psychologiques inadaptées, visant à les éradiquer. Renoncer à ses stratégies en acceptant ses émotions permettraient finalement d’atténuer la souffrance plus rapidement et plus durablement.
Ainsi, avec la méditation de pleine conscience, on n’évite pas de ressentir des émotions, même douloureuses, mais on cherche à les accepter, sans les amplifier.
Cette pratique est à mi-chemin entre la méditation et la thérapie. En effet, la méditation « pure » recherche l’éveil de l’esprit, tandis que dans ces approches on cherche à résoudre une difficulté. Il existe aujourd’hui différentes écoles de pleine conscience, adaptée à des besoins particuliers.
Les deux courants principaux sont la MBCT et la MBSR.
La MBCT (Mindfull Based Cognitive Therapy) ou thérapie cognitive basée sur la pleine conscience
Une thérapie cognitive vise à modifier les pensées négatives. Il s’agit ici d’une thérapie cognitive associée à la pleine conscience. Cette pratique est recommandée aux personnes souhaitant éviter des rechutes d’épisodes dépressif.
La MBCT est également utilisée dans la lutte contre les compulsions alimentaires.
Vous pourrez retrouver plus d’informations sur le site francophone sur la pleine conscience (Mindfulness) en psychothérapie.
La MBSR (Mindfulness Based Stress Reduction) ou réduction du stress basée sur la pleine conscience
Il s’agit de la méthode développée et codifiée par Jon Kabat-Zinn. Cette méthode est recommandée aux personnes souhaitant réduire leur état de stress ou leur anxiété.
La DBT (Dialectical Behavior Therapy) ou thérapie comportementale dialectique.
Cette thérapie, basée également sur la méditation zen, est utilisée pour les personnes souffrant de troubles de la personnalité borderline. Elle leur permet de mieux réagir face aux émotions douloureuses et d’éviter certains comportements (consommation de produits toxiques, agression verbale, gestes suicidaires).
Les autres formes de médiation
La méditation Vipassana
Cette pratique est à la base des autres techniques de méditation et elle est également connue comme la méditation d’intériorisation. Elle est basée principalement sur la respiration nasale et l’identification des pensées et des émotions.
Cette méditation permet, entre autres, de développer sa concentration et son attention.
La méditation transcendantale
La méditation transcendantale offre un support de concentration plus concret car elle se base notamment sur la répétition des mantras
Les mantras sont des sons, des mots ou une phrase répétés plusieurs fois. Le méditant concentre toute son attention sur leur répétition. Le but recherché est d’empêcher la survenue de pensées distractives. De plus, la vibration du son et sa résonance auraient aussi des effets positifs sur l’organisme.
Cette méditation se pratique généralement deux fois par jour, pendant 20 minutes.
En parlant de Mantras, c’est quoi exactement le OM ?
Le mantra OM (ou également AUM) est la crème de la crème des mantras : il est considéré comme le son primordial, celui à partir duquel l’univers fut créé. Il contient la vibration de l’univers.
La méditation Zen (également zazen)
Cette pratique, qui se concentre sur la respiration au niveau du ventre, permet grâce à l’observation et à la réflexion de modifier notre point de vue sur le monde et nous-même.
La méditation Metta-bhavana
Metta signifie amour, amitié ou bienveillance illimitée et universelle, et bhavana signifie développement. Ainsi cette pratique permet de développer l’empathie et les émotions positives. Elle fait appel à des exercices de visualisation.
La méditation Kundalini
La méditation Kundalini se concentre beaucoup sur la colonne vertébrale. Cette pratique utilise des mantras et des cantiques pour accéder à notre esprit inconscient. Grâce à eux, l’objectif est de libérer l’énergie qui réside dans la colonne, pour à terme atteindre l’illumination.
La méditation des Chakras
Dans la culture hindouiste, les 6 chakras sont des centres énergétiques répartis à travers le corps. Cette méditation se concentre sur les sons et la focalisation sur chaque chakra, dans le but de connecter le corps physique et l’émotionnel.
Dans la médecine ayurvédique, chaque chakra est lié à une zone du corps, des organes mais aussi des émotions et des troubles physiques et psychiques.
A cause du stress, d’un mal être ou d’une mauvaise hygiène de vie, les chakras peuvent être déséquilibrés. En conséquence l’énergie circule mal dans notre corps, ce qui peut causer des maladies.
Les pratiques permettant de faire circuler l’énergie permettent d’entretenir soi-même ses chakras.
La méditation Tonglen
La méditation Tonglen provient du bouddhisme tibétain. Elle vise à développer la compassion et l’altruisme.
Cette méditation utilise la respiration. On inspire en imaginant la souffrance, le négatif, qu’on accepte ; à l’expiration on restitue du positif, de la bienveillance, de la joie.
Dans cette pratique on commence par penser à soi-même, puis à un être proche, et on étend ses pensées à l’ensemble des êtes sensibles et à l’univers.
Quelle sont les différences entre méditation, yoga et sophrologie ?
Au premier abord, on a un peu tendance à confondre méditation, yoga et sophrologie.
Ces trois pratiques ont pour socle commun la relaxation, notamment via des exercices de respiration. On retrouve par exemple l’exercice du body scan dans ces trois activités.
La méditation et la sophrologie ont de nombreux points communs, tels que la concentration, l’observation des sensations, l’accueil sans jugement. La grande différence est que la méditation se concentre sur la pleine conscience dans l’instant présent, alors que la sophrologie travaille sur le passé, le présent et le futur.
La sophrologie a une visée thérapeutique, il s’agit de créer un état de bien-être et d’initier des changements, tandis que la méditation vise un éveil de l’esprit.
Normalement, les séances de sophrologie sont adaptées à chaque patient. Ainsi, un enregistrement audio trouvé sur YouTube pour mieux s’endormir relève plus du champ de la relaxation.
Le yoga relève plus d’une pratique sportive, qui en plus d’affiner la silhouette, apporte quiétude et sérénité.
Le saviez-vous ?
A l’origine, le yoga se pratique pour préparer le corps à la méditation, notamment pour tenir dans une pose un long moment.
En résumé :
Comment débuter la méditation de pleine conscience
Si l’on est totalement novice dans ce domaine, une bonne entrée en matière est de découvrir la méditation depuis chez soi. Il existe de nombreuses vidéos en ligne et des applications. Pour ceux qui sentent qu’ils ont besoin d’une peu plus de cadre pour s’y mettre, il existe à travers la France de nombreux stages et cours de méditation. Enfin, pour les plus courageux, il est également possible de commencer par des retraites.
Méditer depuis chez soi
Lors de la rédaction de cet article, on avait initialement prévu de vous expliquer comment réaliser votre séance de méditation vous-même. Puis on a testé l’application Petit Bambou, et on a trouvé ça bien plus ludique.
Petit bambou
« Petit Bambou » est une des applications les plus connues. Il existe une version gratuite de l’application, et une version plus complète payante (42€ par semestre pour les version IOS et Android ou 6,99 € par mois sur PC). Cette application s’adresse tant aux débutants qu’aux méditants réguliers.
Quand on débute sur l’application, on commence par un programme de découverte de 8 séances qui durent moins de 15 minutes. L’application est vraiment sympa, et la durée courte de la séance fait qu’on s’y met facilement.
L’application propose des options intéressantes telles qu’une option « crise de calme », qui permet de retrouver la sérénité en moins de 3 minutes, des statistiques sur ses séances ou la possibilité de télécharger les méditations pour les consulter hors ligne.
D’autres applications ont l’air très bien telles que « pleine conscience », « namata » ou « mindful attitude ».
Il existe également nombres de vidéo sur YouTube, mais beaucoup confondent relaxation et méditation. L’intérêt des applications est qu’elles offrent des « parcours » à suivre sur plusieurs jours. on ne perd pas les 15 minutes prévues à sa méditation à choisir une vidéo.
Conseils pour pratiquer à la maison
Avant tout, la bonne position
Pour méditer, généralement, on est vraiment assis et non pas allongé (sinon il s’agit de relaxation). La position allongée est liée à l’endormissement, tandis que la méditation vise à éveiller son esprit.
Pour commencer sa séance, idéalement, on est assis en lotus, mais comme le commun des mortels n’est pas forcement apte à adopter cette position, on peut s’assoir en tailleur ou sur une chaise.
La position du tailleur peut couper l’afflux sanguin : si c’est le cas pour vous, vous pouvez vous assoir dans la position birmane. L’idée est d’avoir un coussin ou un bloc de yoga pour relever ses fesses, et donc avoir ses genoux au-dessous de ses hanches. Il est aussi possible de s’assoir tout simplement sur une chaise ou d’utiliser un banc de méditation.
La colonne vertébrale doit être droite. Pourquoi ? pour que l’énergie puisse circuler (là on se souvient des cours de biologie et on se rappelle que la moelle épinière, protégée par notre colonne, fait partie avec le cerveau de notre système nerveux, qui régit toutes les fonctions de de notre organisme dont nos actions, notre sensibilité et nos émotions).
Ainsi, il est important de trouver la position qui nous permet d‘être assis avec le dos droit, sans toutefois ne pas trop souffrir.
En effet, la pratique de la méditation peut entrainer quelques douleurs : il faut dissocier celles liées à une mauvaise posture (fourmillements) de celles liées au travail musculaire du dos. Au fil des séances, le dos se muscle. Pour le renforcer, on peut pratiquer les exercices spécifiques comme les 5 tibétains.
Une fois dans la bonne position, on reste bien immobile, pour bien concentrer son attention.
Concernant la posture, il existe des divergences sur le fait d’être assis ou pas : certains diront qu’on peut méditer assis, allonger ou en même en marchant. Si on pratique tout seul à la maison, nous vous conseillons de pratiquer assis, car c’est ce qui est généralement recommandé.
Quel temps accorder à la méditation ?
C’est un point essentiel de la pratique : il faut trouver le temps et instaurer une régularité.
Il vaut mieux pour débuter s’accorder 15 minutes tous les 2 jours et s’y tenir, plutôt que de se fixer des objectifs qu’on ne tiendra pas. Petit à petit, quand vous découvrirez les bienfaits de cette pratique, vous y accorderez plus de temps.
La méditation est un entrainement mental : Il faut pratiquer si l’on souhaite bénéficier de ses bienfaits sur le long terme, tout comme un entrainement sportif.
Des cours en présentiel
Pour les cours en présentiel, nous vous recommandons de vous adresser à un instructeur certifié par les associations de pleine conscience. Par exemple, l’école de de Jon Kabat-Zinn forme 150 instructeurs chaque année.
On débute généralement son apprentissage par un stage d’une durée de 8 semaines, comprenant une à deux heures par semaine de cours et des exercices à pratiquer tous les jours à la maison pendant environ 45 minutes.
Les cours sont le plus souvent dispensés en groupe. Dans les stages, on peut être amené à méditer assis, coucher ou en marchant.
Une retraite
Si vous êtes plutôt du genre à faire les choses à fond, vous pouvez vous lancer directement dans une retraite. Il en existe de toute sorte et à tout prix, en France ou à l’étranger.
Si l’on souhaite se rapprocher de l’état d’esprit bouddhiste, on paye son hébergement et sa nourriture, et on fait une donation pour l’apprentissage.
Menthe Citron a fait quelques recherches préliminaires pour vous en France :
Dhagpo
Cet institut situé en Dordogne est un des plus grands centres bouddhistes de l’hexagone. L’institut propose de nombreuses activités, dont les frais sont adaptés aux revenus mensuels de chacun. Le site propose ainsi des retraites à partir de 18€ par jour, soit un prix très abordable.
Terre d’éveil
Terre d’éveil est une association qui propose notamment des retraites de méditation guidée aux alentours de Paris. Le coût avoisine les 20 € par jour.
Le village des pruniers
Le “Village des Pruniers”, fondé dans les années 1980 par un moine, comprend huit hameaux, répartis en Nouvelle Aquitaine. Ce nom provient des pruniers de la Communauté dont la production est vendue au bénéfice des enfants du Vietnam. Le village propose des retraites allant de 280 à 500 €.
L’expérience de la rédactrice
Je suis encore trop jeune dans ma pratique de la méditation pour répondre à la question « est ce que ça marche vraiment ? ».
Je me suis mise à la relaxation il y a de ça un an et demi, et à la méditation depuis quelques mois.
Je dirai que pour l’instant, j’en suis au stade d’atteindre facilement et rapidement un état de relaxation avancé.
Ces techniques s’apprennent et ne s’acquièrent pas à l’instant T. Quand on commence, notre esprit vagabonde en continu, et on a l’impression qu’on se moque un peu de nous quand on nous demande par exemple de « respirer dans votre mollet ».
Ainsi, si l’on souhaite essayer ces pratiques, je pense qu’il ne faut pas se décourager et tenir au moins trois séances pour commencer à ressentir les effets.
Depuis que je pratique, je constate que je suis plus posée dans mes décisions, voire je vais prendre des décisions que je laissais trainer depuis (bien trop) longtemps avant.
D’un naturel un peu angoissé et parfois colérique, je réagis beaucoup moins face aux situations, je les laisse « glisser » et c’est même parfois déconcertant. Par exemple, j’ai reçu récemment un mail agressif et injuste d’un collaborateur connu pour chercher le conflit. Avant cela m’aurait perturbé, et j’aurai répondu. J’ai juste transféré le mail au supérieur pour rétablir la vérité ; et cette situation m’est sortie de la tête le soir même. J’arrive ainsi à avoir plus de distance et de recul face aux situations.
Je trouve aussi que je gère beaucoup mieux les pensées négatives, mais cela était déjà le cas depuis que j’ai suivi des séances de sophrologie.
J’ai mis du temps à me mettre à des pratiques douces, car j’ai beaucoup d’activités, notamment sportives. Comme beaucoup, je pensais que ce n’était pas pour moi. C’est en fait exactement ce dont j’ai besoin.
Aujourd’hui ma pratique consiste à faire environ 20 minutes de yoga puis 15 minutes de méditation deux fois par semaine. Avec le temps, la pratique est devenue un besoin et je n’ai pas de mal à y accorder une place dans mon emploi du temps.
Il est ainsi difficile de partager mon expérience sur la question précise de la méditation. Dans l’ensemble, je trouve que ces pratiques qui incluent de la relaxation permettent vraiment d’améliorer notre mental et notre bien être en général.
Conclusion
Alors qu’un quart des français consomment des psychotropes (antidépresseurs, anxiolytique somnifères), la remise au gout du jour de la méditation semble de bon augure. Cette pratique ancestrale est très accessible et ses bienfaits sont nombreux. Le revers de la médaille ? La méditation est reprise par tous.
Si vous souhaitez débuter, renseignez-vous bien sur les compétences des instructeurs. Si vous êtes totalement novice dans ces pratiques douces, vous pouvez déjà débuter par des exercices de relaxation réalisés à la maison.
Si vous sentez que vous avez besoin de vous détendre mais également de pratiquer une activité physique, vous pouvez vous tourner vers le yoga, qui réunit dans une même séance ses deux bénéfices.
Vous n’êtes pas décidé ? le mieux est de tester. Téléchargez une des applications citées plus haut et à vous de méditer !
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